Je m’appelle Loanne PROVIN, récemment diplômée d’un master en Ressources Humaines, je suis actuellement chargée de formation dans un centre mutualiste dans l’Hérault, en Occitanie où je vais vivre pendant une année avec mon conjoint Loïc avant de revenir dans nos terres natales du Nord-Pas-de-Calais. Passionnée par le sport automobile, j’apprécie également la natation et la lecture.
Peux-tu nous raconter comment tu as attrapé le virus du sport automobile ? Y at-il un moment précis qui t’a marqué ??
J’ai attrapé le virus du sport automobile grâce à mon père, lui-même passionné. Avec ma sœur, nous n’avons jamais raté un seul Rallye du Touquet. Petite, je regardais les voitures passer en rêvant qu’un jour je pourrais moi aussi y être, sans jamais imaginer que ce rêve deviendrait réalité. Tout a commencé à devenir plus concret lorsque mon père a commencé à envisager sérieusement d’acheter une voiture de rallye. Très jeunes, nos parents nous emmenaient dans les champs avec parfois mon parrain et sa femme pour regarder les voitures passer lors de différents rallyes, et je n’en garde que de merveilleux souvenirs.
Chaque épreuve est une aventure unique. Quel a été ton plus grand frisson en course ?
Je n’ai pas forcément de grand frisson en course, mais je garde un souvenir particulièrement fort : lorsque j’ai pu prendre le départ du Rallye du Touquet pour la seconde fois, cette fois aux côtés de mon père. C’est à ce moment-là que nous avons réellement pris conscience que nous avions atteint l’un de nos rêves, et ce souvenir restera gravé.
Parle-nous de ta voiture : qu’est-ce qui la rend spéciale à tes yeux ?
Cette voiture est spéciale car elle représente tout l’investissement, tant financier que personnel, que mon père a mis pour nous permettre de vivre notre passion. Elle est un peu devenue une partie de notre famille, et nous sommes toujours reconnaissants de pouvoir prendre le départ à son bord.
Dans le cockpit, c’est une vraie guerre des nerfs. Comment gères-tu la pression et les imprévus en spéciale ?
Dans le cockpit, je gère la pression en ayant confiance en mon père ainsi qu’aux personnes présentes pour nous lors des assistances et en me disant que nous parviendrons toujours à trouver une solution à chaque imprévu.
Le sport auto demande des sacrifices. Quel a été le plus gros défi que tu as dû surmonter pour être sur la ligne de départ ?
Pour moi, le plus gros défi a été de gérer le stress et d’apprendre à lâcher prise, sans imaginer le pire à chaque “et si…”. Cela m’a demandé de garder confiance en moi et en mon pilote pour pouvoir profiter pleinement de la course.
Si tu pouvais donner un conseil au “toi” du début, celui qui rêvait de monter dans une voiture de course, ce serait quoi ?
Je lui dirais de toujours croire en ses rêves, de rester patiente car tout finit par arriver au bon moment lorsqu’on s’en donne les moyens, et surtout d’avoir confiance en elle.
Chaque pilote ou copilote a ses petites habitudes avant un rallye. As-tu un rituel ou une superstition qui te suit à chaque course ?
Je n’ai pas vraiment de rituel, mais je n’oublie jamais de prendre un moment pour me rappeler la chance que j’ai d’être ici et de pouvoir prendre le départ.
Le rallye, le circuit c’est aussi une question d’équipe. Quelle est la personne (ou l’équipe) sans qui rien ne serait possible pour toi ?
Pour moi, ce sont mes parents. Ils nous ont fait confiance et nous ont permis de vivre notre passion. Sans leur soutien financier et sans les compétences mécaniques de mon père, je n’imagine pas pouvoir y arriver. Mais c’est aussi toute ma famille et mon conjoint, qui nous encouragent par tous les temps sur les bords des routes, et qui donnent à la course un goût vraiment particulier. Je ne prendrais pas autant de plaisir s’ils n’étaient pas là pour nous soutenir.
Le sport auto est un monde de passionnés. As-tu une idole ou une source d’inspiration qui t’a guidé dans ton parcours ?
Je n’ai pas réellement d’idole ou de source d’inspiration.
Et pour finir, si on se projette dans quelques années… Où aimerais-tu te voir et quel est ton plus grand rêve en rallye ?
J’aspire simplement à ce que mon père reste à l’assistance pour nous dépanner… et qu’il nous laisse sa place avec ma sœur ! 😉